Elaborée au début des années 1950 par Fritz Perls (psychiatre et psychanalyste allemand) la Gestalt s'inscrit dans le courant de la psychologie humaniste, existentielle et relationnelle.
Gestalt signifie "forme" et vient du verbe allemand "gestalten" qui donne l'idée de "mettre en forme, donner une structure". Elle envisage nos expériences et les situations que nous vivons comme des formes en mouvement qui évoluent d'instant en instant. Elle nous invite à regarder la manière dont évolue ce mouvement : sa fluidité, sa spontanéité, son élan ou au contraire sa rigidité, ses ruptures, ses blocages en particulier lorsqu'ils sont répétitifs.
Elle sort d'une vision individualiste de la personne et s'intéresse tout particulièrement aux interactions de l'individu avec son environnement, qu'il soit personnel, professionnel, ou social. Elle observe la qualité des ajustements de l'individu à ses différents environnements.
La Gestalt s'intéresse plus au processus qu'au contenu, au "comment" qu'au "pourquoi". C'est l'ici et maintenant qui sert de fil conducteur : le passé n'est exploré que lorsqu'il se réactive au présent à l'occasion d'une situation. La transformation ne peut se faire que dans l'expérience au présent et cette expérience commence dans la relation thérapeutique.
Nourrie du courant philosophique existentialiste, elle s'intéresse aux questions existentielles qui se posent à l'homme (finitude, solitude, liberté, quête de sens, imperfection..). La gestalt vise à développer l'autonomie, la responsabilité, et la créativité. Elle place l'individu comme acteur du changement et la relation comme moteur de ce changement.
" L'important, ce n'est pas ce qu'on a fait de moi, mais ce que je fais de ce qu'on a fait de moi."
d'après Sartre